08/01/2010

Galiléo - un projet aux enjeux strategiques et un nouveau contrat de 85 millions euros pour Thales Alenia Space

La position de Thales Alenia Space dans le secteur spatial et la qualité de ses prestations sont démontrés une fois de plus par un contrat de 85 millions d’euros que la Commission européenne vient d’attribuer à l’entreprise franco-italien le 7 janvier 2010. Il s’agit de 1 des 6 marchés portant sur la fourniture de la capacité opérationnelle initiale du système Galiléo : le futur système de localisation par satellite. Thales Alenia Space devra fournir des services de soutien du système, qui couvre les services industriels nécessaires à l'Agence spatiale européenne pour l'intégration et la validation du système Galiléo.
La radionavigation par satellite, qui permet de déterminer en temps réel et avec précision la position d'une personne, est une technologie de pointe qui fonctionne au moyen de récepteurs pouvant recevoir les signaux émis depuis différents satellites. Elle intéresse potentiellement tous les secteurs de l’économie et de la société tels que l'automobile, la téléphonie mobile, la sécurité civile ou le secteur bancaire. Le marché mondial des produits et services liés à la radionavigation devrait avoisiner les 300 milliards d’euros d’ici 2020, avec plus de 3 milliards de récepteurs en fonction.

L'industrie italienne et française contribuent donc au design et réalisation du système Galileo. Thales Alenia Space France s'occupe de Galileo mission segment, le segment sol qui garantit la fonctionnalité du système. Tous les composantes européens (Italie, France, Espagne et Belgique) contribuent à la réalisation du space segment, c'est à dire les satellites. Thales Alenia Space Italia s'occupe de la construction du système (systeme engineering). En outre, un des centres de contrôle de Galileo sera localisé en Italie, près du centre spatial de Fucino, de la société Telespazio. La region Lazio en collaboration avec ASI a realisé le Galileo Test Range qui represent une importante infrastructure de test et vérification des signaux de Galileo, pour la validation des application et leur certification.

Le Conseil des ministres de décembre 2002 a défini les services qui devront être offerts par le système Galileo dont l’accès sera plus ou moins restreint:
* le service de base de positionnement par satellite « (Open Service) - gratuit, accessible à tous;
* le service commercial (Commercial Service) permettra le développement d’applications à des fins professionnelles, cryptées, dans tous les domaines (secteur bancaire, énergie, travaux publics, bâtiments - payant;
* le service « vital » (Safety of Life) pour des applications mettant en jeu la vie humaine, la sécurité des personnes, notamment dans les transports (aviation civile, trafic maritime et portuaire, applications ferroviaires);
* le service de recherche et de sauvetage (Search and Rescue Service), lié à la sauvegarde de la vie humaine - systèmes d’assistance et de secours existants en cas de détresse et de sauvetage;
* le service gouvernemental (Public Regulated Service» ou PRS), crypté et résistant aux interférences et au brouillage, réservé principalement aux besoins spécifiques des autorités publiques responsables de la protection civile, de la sécurité nationale qui requièrent un degré élevé de continuité (police, douanes, pompiers, transport de matières dangereuses, surveillance du territoire.

Conçu pour rivaliser avec le GPS américain, Galiléo permettra à l'Union européenne d'acquérir une indépendance technologique par rapport aux États-Unis mais des standards communs aux deux systèmes ont été mis en places pour assurer la compatibilité – après un accord avec les États-Unis de 2004. L’objectif du Galiléo est global et donc les concepteurs travaillent en coopération avec des partenaires de pays tiers : Israël (juillet 2004) et la Russie (10 mars 2006) mais aussi l’Ukraine, l’Inde, le Maroc, le Brésil et la Corée du Sud. Galiléo constituera de ce fait le premier service public mondial.